Le nombre d’élèves et d’établissements du pays ayant été multiplié par 5 en 17 ans, il a fallu adapter le mode de recrutement des 1040 boursiers. Ceux-ci sont issus d’une vingtaine de collèges et lycées publics, répartis dans tout le Bénin afin de participer à son aménagement du territoire. Ce sont les meilleurs élèves de ces établissements, généralement de famille modeste, sélectionnés par les établissements et le Conseil des Activités Éducatives du Bénin (CAEB), partenaire de la Fondation Vallet.
Pour éviter le gaspillage de la bourse ou son détournement par certaines familles, les boursiers ont un livret d’épargne contrôlé par quatre assistants sociaux. L’argent est remis en espèces deux fois par an. Il en est de même pour les meilleurs élèves du pays au Certificat d’Études Primaires (CEP), Brevet des collèges (BEPC), BAC de toutes les séries et CAP de toutes les spécialités professionnelles. De plus, une attention particulière est portée aux filles des lycées féminins et des concours miss mathématiques. Au total, le taux de réussite aux examens de nos 640 boursiers du secondaire et de passage dans la classe supérieure est de plus de 90 % dans un pays où moins de 40 % de candidats au BAC sont reçus.
Nous avons aussi environ 400 étudiants boursiers dans la plupart des disciplines. Leur taux de succès est également supérieur à 90 %. Le montant de la bourse des collégiens et lycéens est égal à 6 mois de salaire minimum et celui de la bourse des étudiants à un an. Il est revalorisé chaque année et tant qu’un élève ne redouble pas, il conserve la bourse. Une interne en médecine de Parakou a bénéficié de la bourse pendant treize ans.